formation secourisme

En France comme dans d’autres pays, le secourisme revêt une dimension sociétale particulièrement importante. Cette démarche qui consiste à pratiquer les gestes de premier secours en attendant l’arrivée sur les lieux des secours a un rôle très important à jouer en matière de civisme.

Le secourisme : 1er maillon de la chaîne de secours

Des mains jointes

Le secourisme représente le 1er maillon de la chaîne de secours. Il permet d’améliorer les chances de survie d’une victime, mais aussi de réduire les risques de séquelles.

Or la France est en retard par rapport à ces voisins européens. La population française compte beaucoup moins de personnes formées aux premiers secours que la Norvège, l’Allemagne ou encore le Danemark.

Le secourisme citoyen : une démarche altruiste à la portée de tous

L’Attestation de Prévention et Secours Civiques de niveau 1 (PSC 1) est la formation élémentaire qui enseigne les gestes que doit pratiquer un sauveteur.

Les situations d’accident sont abordées dans divers modules et via une initiation à la réduction des risques . Ces enseignements permettent par exemple au sauveteur de savoir comment positionner la victime sans collier cervical, en prenant soin de limiter les mouvements de rotation, d’extension ou de flexion du rachis cervical en attendant l’arrivée des secours.

Le secourisme dans une dimension plus professionnelle

Un mannequin pour pratiquer le massage cardiaque

Le secourisme est aussi pratiqué dans le cadre d’un métier. Il revêt alors une dimension plus technique pour répondre aux réalités des interventions quotidiennes et exceptionnelles.

La formation aux Premiers Secours en Equipe (PSE 1) permet par exemple d’agir seul ou en binôme, en maîtrisant les gestes de survie pratiqués avec du matériel (défibrillateur, accessoire aspirateur de mucosités électrique ou manuel, masque de bouche à bouche etc.).

Aujourd’hui en France, 12 500 secouristes sont titulaires du PSE (source : La Croix-Rouge).

Secourisme civil : la France rattrape doucement son retard

En France, seuls 20% des Français sont capables de pratiquer les gestes qui sauvent. Avec 29% de la population formée au PSC1, la France est loin derrière les bons élèves européens du secourisme, comme la Norvège ou l’Allemagne.

Mais les associations et l’État, conscients de ce retard, mettent depuis quelques années les bouchées doubles pour tenter de former un maximum de personnes. Si le nombre de demandes de formation a augmenté c’est aussi à cause des attentats. Aujourd’hui plus sensibles à l’importance des premiers secours, ils sont nombreux à passer une certification SST ou PSC1 chaque année pour apprendre les gestes qui sauvent et le fonctionnement de matériel comme le tensiomètre manuel ou le défibrillateur semi-automatique.

Des formations de secourisme pour les plus jeunes

Deux enfants dans une forêt

Les enfants et les jeunes ne sont pas à oublier, ils ont leur rôle à jouer dans une situation d’accident et peuvent tout à fait alerter les secours et pratiquer les premiers gestes de soins. Le dispositif APS (Apprendre à Porter Secours) a donc été mis en place pour sensibiliser les enfants aux bons comportements et aux bons gestes en matière de secourisme. L’objectif est que l’enfant, en arrivant au cycle 3, soit capable :

  • D’adopter des comportements qui permettent la prévention de l’accident ;
  • De se protéger et de protéger les autres ;
  • D’alerter et d’intervenir en cas de besoin.

Cependant, ces petites formations à l’école ne sont pas obligatoires et restent pour le moment peu répandues dans les établissements. Mais de nombreuses associations proposent des ateliers de premiers secours pour les enfants, et ce dès 10 ans !

L’exemple de la Norvège

En matière de secourisme civile en Europe, c’est la Norvège qui montre l’exemple. En effet, plus de 95% de la population est formée aux gestes de premiers secours. Le pays étant vaste et sa nature hostile, le gouvernement norvégien a mis en place dès les années 60 des formations dispensées à tout âge :

  • À 5 ans les enfants savent contacter les secours et reconnaitre une situation d’urgence ;
  • Dès 8 ans ils savent comment mettre une personne en PLS ;
  • À 18 ans ils savent pratiquer un massage cardiaque.

Les connaissances sont ensuite réactualisées tout au long de la vie grâce à des formations obligatoires ou volontaires.

Sources :

  • https://www.la-croix.com/Famille/Education/Premiers-secours-Francais-rattrapent-leur-retard-2019-07-30-1201038307
  • https://www.femmeactuelle.fr/actu/dossiers-d-actualite/norvege-formation-premiers-secours-32137
  • https://www.franceinter.fr/emissions/le-telephone-sonne/le-telephone-sonne-13-septembre-2019